Sous le soleil de minuit,
"Les Nuits Blanches de Saint-Petersbourg"
Du fait de la proximité de Saint-Petersbourg avec le cercle polaire, en juillet le soleil ne s'y couche jamais complètement. A minuit il reste cette luminosité pâle dans le ciel. Un peu crépuscule, un peu aurore, et la ville est si belle sous ces tons roses qui se reflètent sur ses toits. Le phénomène tout ce qu'il y a de plus naturel est connu sous le nom de "Nuits blanches de Saint-Petersbourg". Des centaines de milliers de touristes affluent pour l'occasion, et la ville pavoisée leur offre son plus enchanteur visage.
L'acmé des nuits blanches, c'est la fête des voiles écarlates. Au plus fort du soleil de minuit, de grands voiliers aux voiles rouges descendent la Neva. Il faut voir ces majestueux vaisseaux passer entre les panorama de la forteresse Pierre et Paul et du Palais d'Hiver. Leurs ombres écarlates sur le flot, alors que des berges sont tirées de fracassantes bombes d'artifices. Le ciel tout entier prisonnier de ce crépuscule qui ne cessera qu'à l'aube semble alors pleurer des paillettes dorées. Ca tombe des nuages roses en pluies fines et scintillantes, ça s'évase et enfle aux vents comme d'éphémères saules pleureurs. Pour l'occasion les grands ponts levants sont ouverts. Avec leurs girlandes, avec leurs reverbères, ils sont comme de gigantesques mains de lumière prêtes à applaudir entre lesquelles les bateaux viennent parader.
Le soleil de minuit a cela de particulier qu'il ne brûle pas les vampires. Il n'est pas couché, il n'est pas encore levé, et dans ce flou lumineux, cette hésitation du ciel, les morts vivants d'ordinaires confinés à la nuit peuvent sortir pour se mêler à la foule. Ce plaisir pour eux que de sentir pour quelques brèves heures leurs peaux d'ordinaires si froides s'échauffer au contact de rayons qui leurs sont interdits. Pour un temps, ils peuvent se rêver à nouveau mortels et aller se mêler à la foule qui sans cesse grossissante se presse au bord de la Neva au risque d'y chariver. Les bateaux passent avec lenteur. Leurs voiles rouges claquent à la brise venue du large. Ne dit on pas que cette tradition est là pour célébrer le souvenir de l'arrivée des premiers vampires à Saint-Petersbourg ?
L'acmé des nuits blanches, c'est la fête des voiles écarlates. Au plus fort du soleil de minuit, de grands voiliers aux voiles rouges descendent la Neva. Il faut voir ces majestueux vaisseaux passer entre les panorama de la forteresse Pierre et Paul et du Palais d'Hiver. Leurs ombres écarlates sur le flot, alors que des berges sont tirées de fracassantes bombes d'artifices. Le ciel tout entier prisonnier de ce crépuscule qui ne cessera qu'à l'aube semble alors pleurer des paillettes dorées. Ca tombe des nuages roses en pluies fines et scintillantes, ça s'évase et enfle aux vents comme d'éphémères saules pleureurs. Pour l'occasion les grands ponts levants sont ouverts. Avec leurs girlandes, avec leurs reverbères, ils sont comme de gigantesques mains de lumière prêtes à applaudir entre lesquelles les bateaux viennent parader.
Le soleil de minuit a cela de particulier qu'il ne brûle pas les vampires. Il n'est pas couché, il n'est pas encore levé, et dans ce flou lumineux, cette hésitation du ciel, les morts vivants d'ordinaires confinés à la nuit peuvent sortir pour se mêler à la foule. Ce plaisir pour eux que de sentir pour quelques brèves heures leurs peaux d'ordinaires si froides s'échauffer au contact de rayons qui leurs sont interdits. Pour un temps, ils peuvent se rêver à nouveau mortels et aller se mêler à la foule qui sans cesse grossissante se presse au bord de la Neva au risque d'y chariver. Les bateaux passent avec lenteur. Leurs voiles rouges claquent à la brise venue du large. Ne dit on pas que cette tradition est là pour célébrer le souvenir de l'arrivée des premiers vampires à Saint-Petersbourg ?
Bien sur les mortels ont une toute autre explication au festival des voiles rouges. Mais qui s'en soucie vraiment ? En ces heures de fête, de parenthèse magique, où le temps comme la lumière semblent s'être figés. L'important c'est l'ambiance, le grand frisson qui remonte le long des bras, coule le long de la nuque, alors que dans les cieux, les artifices font fuir les mouettes. Il faut entendre l'écho, ce tonnerre de poudre noir rebondir sur les façades du palais d'hiver, faire tinter et carillonner les cloches de Saint Isaac. La Neva semble de feu, de flammes. Si belle en ses méandres dorés, sur lequels dansent et volètent des paillettes.
Minuit sonne à l'horloge de l'Amirauté. La foule exulte. Le brigantin Kronor, un trois mats au voiles rouges vient de passer entre les tabliers hauts levés du Pont du Palais. Ce n'est pas le jour de l'an, et pourtant les amoureux s'embrassent et s'enlacent sous les paillettes des artifices. C'est comme si toute la ville était sortie. A minuit, de gros SUVs noirs font vrombir leurs moteurs, klaxonnent et brûlent de la gomme sur Nevsky noire de monde. Dans les jardins de Kazan la philamornie de Saint-Petersbourg joue du Rostropovich. Au Mariinsky Théatre les étoiles du ballet entament le dernier acte du Lac des Cygnes. Et dans l'ambiance survoltée du Metro Club, sur les trois étages de la boîte de nuit, les Djs font monter la pression.
Ce n'est pas le jour de l'an, et il n'y a rien de magique a ce soleil qui refuse de se coucher. Pourtant chaque mois de Juillet c'est la même vibration qui s'empare de Saint-Petesbourg et des coeurs. La promesse que tous les péchés seront pardonnés, lavés au fil de la Neva. Même pour les Vampires, surtout pour les Vampires eux qui attendent avec impatience cette parenthèse de liberté. Mêlés à la foule, avec leurs lunettes de soleil, tellement spectaculaires en leur immortalité et leur jeunesse insolence, ils s'abreuvent de ce festin de touristes imprudents et de locaux gorgés de vodka. Ce qui se passe aux nuits blanches, reste aux nuits blanches. Après tout ce n'est pas tous les jours que l'on occasion de festoyer à la lumière du soleil de minuit. Sur les bords de la Neva. Dans cette ville qui ne dort jamais.
A Saint-Petersbourg tout simplement.
Minuit sonne à l'horloge de l'Amirauté. La foule exulte. Le brigantin Kronor, un trois mats au voiles rouges vient de passer entre les tabliers hauts levés du Pont du Palais. Ce n'est pas le jour de l'an, et pourtant les amoureux s'embrassent et s'enlacent sous les paillettes des artifices. C'est comme si toute la ville était sortie. A minuit, de gros SUVs noirs font vrombir leurs moteurs, klaxonnent et brûlent de la gomme sur Nevsky noire de monde. Dans les jardins de Kazan la philamornie de Saint-Petersbourg joue du Rostropovich. Au Mariinsky Théatre les étoiles du ballet entament le dernier acte du Lac des Cygnes. Et dans l'ambiance survoltée du Metro Club, sur les trois étages de la boîte de nuit, les Djs font monter la pression.
Ce n'est pas le jour de l'an, et il n'y a rien de magique a ce soleil qui refuse de se coucher. Pourtant chaque mois de Juillet c'est la même vibration qui s'empare de Saint-Petesbourg et des coeurs. La promesse que tous les péchés seront pardonnés, lavés au fil de la Neva. Même pour les Vampires, surtout pour les Vampires eux qui attendent avec impatience cette parenthèse de liberté. Mêlés à la foule, avec leurs lunettes de soleil, tellement spectaculaires en leur immortalité et leur jeunesse insolence, ils s'abreuvent de ce festin de touristes imprudents et de locaux gorgés de vodka. Ce qui se passe aux nuits blanches, reste aux nuits blanches. Après tout ce n'est pas tous les jours que l'on occasion de festoyer à la lumière du soleil de minuit. Sur les bords de la Neva. Dans cette ville qui ne dort jamais.
A Saint-Petersbourg tout simplement.